Qu'est ce qu'il se passe dans les parages ?
Pour certaines personnes, la musique sonne comme une évidence. Comme quelque chose de simple, de fluide, d’authentique. Jeune rappeur de 21 ans, Yvnnis s’inscrit clairement dans cette catégorie. En l’espace de deux ans, le natif de Fontenay-sous-Bois (94) a déjà délivré trois EPs, qui l’ont rapidement positionné parmi les têtes montantes du rap français. Personnage phare d’une nouvelle scène bouillonnante, Yvnnis symbolise également la vision de cette génération « do it yourself », qui ne compte que sur elle-même pour s’affirmer.
Apparu sur les radars courant 2021, Yvnnis a toujours façonné son rap à l’instinct. Son projet d’introduction, SUMMER EMOTIONS TAPE, est un EP trois titres ouvert et mélodieux, qui synthétise la diversité musicale à laquelle ses parents l’ont éduquée (de Richard Bona à Pat Metheny, en passant par le rap français des années 2000 ou les classiques du RnB et du rap US). Très vite, Yvnnis tisse des liens avec des compositeurs émergents, parmi lesquels le Rémois Lil Chick. Parfaitement complémentaires, les deux artistes s’embarquent sur un nouveau projet, PARHELIA, dont Chick sera le réalisateur et producteur. Ce deuxième opus attire les regards par sa froideur et sa mélancolie, tout en mettant en évidence une connexion très intrigante : la rencontre avec le rappeur NeS, également sur la pente ascendante. Sur 94 CONNEXION, l’alchimie est telle, qu’elle va amener Yvnnis sur de nouveau terrains. Le projet suivant, ETERNAL YOUTH, adopte un côté aussi brut que raffiné, où le kickage et le sampling sont de mise. Porté par le single VIN ITALIEN (+ de 9 millions de streams cumulés), ce troisième essai lui permet d’attirer l’œil du milieu et des médias. Il apparait d’ailleurs dans le freestyle Grünt #52 de NeS et se voit nommé parmi les 11 rappeurs à suivre en 2023 chez Booska-P. La prestation qu’il livre dans ce cadre fait d’ailleurs forte impression. Profitant de chaque occasion pour que son étoile brille un peu plus, Yvnnis dévoile alors NOVAE (janvier 2023). Les titres HÉROS et WASHINGTON marquent le public au fer rouge, tout comme les références hors de son temps (Biggie, Nas ou encore Three Six Mafia) qu’il y distille. Le succès d’estime et médiatique est instantané, et se confirme sur scène : une Boule Noire sold out en seulement 1 heure en février 2023 puis des passages remarqués aux Ardentes ou au Grünt Festival. Une montée en puissance qui n’est que le reflet d’un talent aussi rare qu’intriguant. En novembre 2023, il annonce spontanément une Cigale, sans nouvelle actualité. Pari réussi puisque celle-ci se remplit en moins de 5 heures ! Quelques jours plus tard, comme un remerciement, il dévoile le puissant « Gare du Nord ». La double prod, le refrain, son aisance sont portés par un clip hors norme, réalisé par Omar Film, qui s’affirme déjà comme l’un des visuels de cette fin d’année. S’en suit la sortie de son nouvel EP « L’AFRO OU LES TRESSES » le 12 janvier 2024 et l’annonce d’une tournée nationale déjà quasi sold out. Début février, il en a profité pour livrer un show unique et puissant à la Cigale devant plus de 1400 personnes ; et il ne compte pas s’arrêter là puisqu’il vient d’annoncer une nouvelle date parisienne à l’Olympia le 17 septembre prochain. Un pari ambitieux pour ce jeune rappeur d’à peine 21 ans qui ne cesse de surprendre.
Fondé en 1888 par Joseph Oller, le fondateur du Moulin Rouge, l'Olympia est le plus ancien music-hall de Paris encore en activité. Il ouvrit en 1889 sous le nom de Montagnes russes mais prit rapidement le nom mythique d'Olympia dés 1893. Inauguré par la plus grande vedette française de l'époque, La Goulue, il a accueilli et continue d’accueillir les plus grands artistes français et internationaux. En plus de la musique et de la chanson, l'Olympia accueillit une grande variété de spectacles, y compris des cirques, des ballets, et des opérettes. Cette salle n'a jamais été fermée, elle fut même cinéma et music-hall de 1930 à 1987 sous l'enseigne "Olympia Théâtre Jacques Haïk".
Menacé de destruction, il est classé patrimoine culturel le 7 janvier 1993 par le Ministre de la Culture français, Jack Lang, ce qui aboutit après deux années de chantier à une reconstruction à l'identique de la salle et de son célèbre hall rouge, quelques mètres plus loin, la façade n'ayant pas été touchée. Aujourd'hui, on le reconnaît facilement à ses lettres rouges géantes sur la façade : jouer à l’Olympia reste encore et toujours le passage obligé des artistes et chanteurs dans la cour des plus grands. En 50 ans, l'Olympia aura vu défiler plus de trois milliards de spectateurs. L'Olympia c'est une histoire d'obstination, un music-hall qui s'est battu pour devenir puis rester un lieu magique de partage d'émotions : un lieu de fête !