Qu'est ce qu'il se passe dans les parages ?
Le Festival de Paris retrouve L’Olympia avec enthousiasme pour le concert de clôture de l’édition 2024. L’Olympia qui devient pour un soir un lieu de résonance pour la musique classique et la musique pop, avec un orchestre symphonique et des chanteurs lyriques et pop. C’est la troisième édition de L’Olympia Symphonique.
Le Festival de Paris est un festival musical et patrimonial. Il a choisi de se produire dans des lieux du patrimoine parisien. La salle mythique de L’Olympia fait partie de ce patrimoine, elle appartient à tous. Depuis 130 ans, les plus grands artistes français et étrangers s’y sont produits. Elle reste le Graal, le passage obligé pour être consacré. Ce n’est pas une salle ordinaire.
Ce soir, Philippe Katerine ouvre le bal avec son Louxor j’adore, accompagné par l’orchestre symphonique Les Frivolités Parisiennes, dirigé par Quentin Hindley. Yarol et Melvil Poupaud, et Victor Mechanik interprètent en avant-première avec l’orchestre, des chansons françaises inédites de leur prochain album. François Morel apporte son grain de sel tendre et subtil. La chanteuse sud-africaine Puzema Matshikiza, le ténor américain Jack Swanson, et la mezzo française Adèle Charvet abordent un répertoire classique, dans l’esprit de L’Olympia Symphonique, qui choisit chaque année de mélanger les genres, de brouiller les pistes. Il n’y a pas de la grande ou petite musique, il n’y a que de la bonne musique. La violoncelliste franco-arménienne Astrig Siranossian rend hommage à Charles Aznavour, dont on célèbre en 2024 le centenaire de la naissance, et qui fut un des piliers de L’Olympia durant plusieurs décennies.
Fondé en 1888 par Joseph Oller, le fondateur du Moulin Rouge, l'Olympia est le plus ancien music-hall de Paris encore en activité. Il ouvrit en 1889 sous le nom de Montagnes russes mais prit rapidement le nom mythique d'Olympia dés 1893. Inauguré par la plus grande vedette française de l'époque, La Goulue, il a accueilli et continue d’accueillir les plus grands artistes français et internationaux. En plus de la musique et de la chanson, l'Olympia accueillit une grande variété de spectacles, y compris des cirques, des ballets, et des opérettes. Cette salle n'a jamais été fermée, elle fut même cinéma et music-hall de 1930 à 1987 sous l'enseigne "Olympia Théâtre Jacques Haïk".
Menacé de destruction, il est classé patrimoine culturel le 7 janvier 1993 par le Ministre de la Culture français, Jack Lang, ce qui aboutit après deux années de chantier à une reconstruction à l'identique de la salle et de son célèbre hall rouge, quelques mètres plus loin, la façade n'ayant pas été touchée. Aujourd'hui, on le reconnaît facilement à ses lettres rouges géantes sur la façade : jouer à l’Olympia reste encore et toujours le passage obligé des artistes et chanteurs dans la cour des plus grands. En 50 ans, l'Olympia aura vu défiler plus de trois milliards de spectateurs. L'Olympia c'est une histoire d'obstination, un music-hall qui s'est battu pour devenir puis rester un lieu magique de partage d'émotions : un lieu de fête !