Dans son dialogue avec la nature, l’homme a-t-il dès son origine été séduit par le chant des oiseaux ? frappé par le son de sa propre voix ? a-t-il admiré l’infinité des sons qui l’entouraient au point de vouloir les imiter comme si la musique était le langage même de la nature ? Ainsi les sons interprétés, transformés, devenus musique sont le reflet de la nature. Cependant au cours des siècles, le rapport à la nature évolue jusqu’à devenir sujet de méditation, voire de confidence. Pour Schubert, Schumann, Brahms la musique sera faite « des bruits de la nature et des soupirs de l’âme », tandis que Debussy, compositeur de La Mer, ira jusqu’à dire « je me suis fait une religion de la mystérieuse nature ».