Bienvenue dans un monde sans soleil où la nature a disparu, un espace hors du temps dans lequel sept hommes et femmes, anges aux ailes brisées ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Entravés par des cordages et des mâts chinois mobiles, surveillés par des machines aux grands bras mécaniques, ce sont les jouets sous contrôle d’une technologie prédominante. Quelques lueurs défient la nuit pour révéler leurs tentatives de trouver une porte de sortie. Ils s’élancent, chutent, tentent de reprendre leur envol puis abandonnent. Enfin, l’un des personnages sort du cadre. Et si rien, finalement, n’était irrévocable ? Raphaëlle Boitel nous propose une dystopie à la croisée du cirque, de la danse et du théâtre. Une constante : la force de son univers visuel qu’elle construit avec Tristan Baudoin qui fait de la lumière un huitième personnage, et Arthur Bison qui a créé la partition originale du spectacle. La compagnie invoque le futur pour mieux nous parler du présent et confronte la prédisposition autodestructrice de l’homme à la force dont il dispose pour changer les choses. L’espoir est là, sans aucun doute.
Dans le cadre de l'entre deux Biennale Internationale des Arts du Cirque.
